LES PELERINS A ROME

Pèlerins -

 

Nous voici à Rome. Nous sommes 41, venus de Cambrai et de Béziers, non pas en touristes mais en pèlerins, nous inscrivant dans une démarche qui remonte à la nuit des temps. Nous connaissons quelques lieux de pèlerinage de la Grèce antique comme le sanctuaire d’Epidaure qui accueillait tant de malades. 

 

Mais surtout, nous qui sommes chrétiens, nous qui ouvrons la Bible, avons lu et chanté les quinze psaumes des montées. Et avant nous tant d’homme, de femmes et d’enfants, pèlerins en marche vers la cité sainte, vers Jérusalem. 

 

Et parmi eux Jésus. Dans l’évangile de Jean, Jésus monte 5 fois à Jérusalem, pour les grandes fêtes juives, Pâques, Hanoukka (réinauguration de l’autel des offrandes dans le Temple au IIe siècle av. J.-C.), Soukkot (la fête des Tentes). Jésus qui a chanté ces psaumes des montées et parmi eux le 121 : 

 

Quelle joie quand on m’a dit :?« Nous irons à la maison du Seigneur ! »?Maintenant notre marche prend fin?devant tes portes, Jérusalem !

 

Jérusalem, te voici dans tes murs :?ville où tout ensemble ne fait qu’un !?C’est là que montent les tribus, les tribus du Seigneur,?là qu’Israël doit rendre grâce au nom du Seigneur.

 

C’est là le siège du droit,?le siège de la maison de David.?Appelez le bonheur sur Jérusalem :?« Paix à ceux qui t’aiment ! »

 

Nous ne sommes venus en pèlerinage du Temple de Jérusalem, ce sera peut-être une autre fois, mais sur les tombeaux des apôtres Pierre et Paul, nous inscrivant dans une très longue tradition, qui est bien antérieure au christianisme. Depuis les temps les plus reculés, cultures et religions ont en commun ces voyages pour des endroits considérés comme sacrés.  

 

Dès le 3e siècle se développent des pèlerinages sur des lieux bibliques. Origène recherche à cette époque les lieux de la passion du Christ. En 1300, le pape Boniface VIII organise à Rome le premier jubilé qui à intervalle régulier amènera des foules de pèlerins sur la tombe des apôtres.

 

Le pèlerinage se structure et prend la forme à partir du jubilé de 1550 d’un tour des sept églises à faire en un ou deux jours. Quatre basiliques majeures : Saint-Jean-de-Latran, Saint-Pierre, Saint-Paul-hors-les-murs et Sainte-Marie-Majeure ; trois basiliques mineures : Sainte-Croix-de-Jérusalem qui garde les reliques de la Passion du Christ, Saint-Laurent-hors-les-murs qui abrite les reliques de saint Laurent de Rome, diacre et martyr ; Saint-Sébastien-hors-les-murs, qui conserve les reliques de saint Sébastien de Rome, soldat et martyr. 

 

Le tout s’étend sur 25 km en commençant à 7 h 00 à Saint-Pierre, pour finir à 19 h 00 à Sainte-Marie-Majeure, ce qui serait probablement impossible aujourd’hui avec le temps perdu dans les contrôles de sécurité.

 

Nous ne passerons pas par l’ensemble de sept lieux. Nous irons dans d’autres églises qui se rattachent à d’autres périodes de l’histoire du christianisme, mais nous nous inscrivons dans la foule immense d’hommes, de femmes, d’enfants qui depuis tant de siècles viennent ici à Rome en croyants, en chercheurs de Dieu. C’est notre tour.

Article publié par service des pèlerinages • Publié le Jeudi 27 octobre 2022 • 674 visites

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