Le pèlerin partant en pèlerinage se déglue de la routine quotidienne qui l'anesthésiait complètement. Le pèlerin quitte son train-train journalier et habituel et sa servitude : le pèlerin redevient un être libre ! Par sa mise en route, le pèlerin délaisse radicalement la torpeur de la tiédeur du ni chaud ni froid ! Le pèlerin quitte le poids du quotidien et de ses habitudes ronronnantes.
Un départ. Il faut d'abord partir, « quitter son pays », c'est-à-dire sa petite vie, ses habitudes, son confort, même les inévitables difficultés quotidiennes dont on fait si vite des montagnes. Tout pèlerinage doit être un arrachement à la routine.
Père Bernard Olivier, Lumen Vitae, 1958, Vol. 13, n° 2, p. 238.